Continuons notre série sur la multipotentialité ! Pour rappel, le premier épisode était consacré à la découverte de ce concept. Le deuxième article concernait les 3 piliers nécessaires aux multipo pour être épanouis dans leurs vies professionnelles (et personnelles). Dans l’article d’aujourd’hui nous allons détailler :

 

4 modèles de travail qui peuvent correspondre aux multipo !

 

Pour rappel, tous ces concepts sont tirés du livre “How to be everything” de Emilie Wapnick que je vous conseille de lire une nouvelle fois 😉 . 

Prêts ? C’est parti ! 

 

Le modèle du groupement

 

En anglais le terme exact est “The Group Hug approch”. Si je traduisait cela littéralement ça pourrait donner “l’approche du câlin groupé”. J’aime bien le sens que cela donne. Le fait « d’étreindre » plusieurs carrières en même temps. 

Rentrons donc un peu plus dans ce qu’est ce modèle de travail pour les multipo. Le modèle du groupement c’est un job multifacettes qui permet de porter plusieurs casquettes et de travailler dans différents domaines en une journée.

Si on fait le rapprochement avec les 3 piliers du 2ème article consacré à la multipotentialité, le modèle du groupement permet de remplir les critères d’argent, de variété et de sens dans un seul et même travail.

Une carrière “group hug approach” peut être trouvée dans un job interdisciplinaire mais aussi créée. 

 

Quelles carrières pour le “group hug approach” ?

 

5 stratégies peuvent être suivies par les multipo qui se reconnaissent dans ce modèle pour trouver un travail :

  • travailler dans un domaine naturellement interdisciplinaire comme par exemple l’architecture (art, sciences, gestion de projets), l’intelligence artificielle, les médecines alternatives, la création de jeux vidéos, le consulting, etc.
  • découvrir les différentes facettes d’un travail qui n’avait pas l’air interdisciplinaire à la base. Exemple de la communication scientifique: il faut avoir un bagage scientifique, des compétences orales et écrites, de la créativité, réussir à démocratiser le langage scientifique. 
  • travailler dans une entreprise ouverte d’esprit (en général une petite entreprise ou une start up) dans laquelle on peut endosser plusieurs rôles assez différents dans une même journée.
  • rendre un job existant pluriel. Lorsque l’on est déjà employé dans une entreprise, rien n’empêche de montrer nos différentes compétences. On peut convaincre notre employeur de nous laisser assumer plus de responsabilités et de changer de domaines de travail régulièrement. Pour cela il ne faut pas hésiter à proposer des solutions aux choses laissées à l’abandon ou négligées dans votre entreprise. Il faut montrer la valeur que la diversification de votre poste va apporter à la compagnie pour laquelle vous travaillez. 
  • enfin la dernière, et pas des moindres, créer votre entreprise ! La création d’une entreprise nécessite forcément de travailler dans divers domaines pour la faire croître: marketing, communication, développement de produit ou de services, relationnel, etc.

 

Le modèle du slasher

 

Ce terme est maintenant assez bien rentré dans notre vocabulaire français. Pour les personnes ne connaissant pas encore, un slasher est une personne combinant plusieurs jobs pour gagner sa vie. “The slash approach” ou “carrière portfolio” correspond donc au fait de cumuler 2 jobs ou business, ou plus, à temps partiel, entre lesquels on alterne régulièrement. 

Attention,  dans cette approche, ce ne sont pas plusieurs jobs qu’on fait par dépit pour gagner sa vie. Mais bien différents travail qui nous permettent une nouvelle fois de regrouper les 3 piliers fondamentaux que sont l’argent, le sens et la variété. 

 

3 raisons pour devenir slasher 

 

  • Vouloir quitter son travail à temps plein pour avoir plus de contrôle sur son travail et sur son temps. En général on commence en freelance dans le domaine dans lequel on travaillait avant à temps plein. Cela permet de garder une certaine sérénité avec des compétences que l’on maîtrise déjà. 
  • Tomber sur une opportunité de travail à temps partiel. Un jour quelqu’un nous propose de nous payer pour une de nos compétences. Nous n’avions au départ par penser monétiser cette compétence ni travailler dans ce domaine. Mais l’opportunité se présentant, elle peut être l’occasion de démarrer une activité partielle dans ce domaine. 
  • Devenir slasher complètement par hasard en enchaînant les jobs à temps partiels. Puis on les redéfinit au fur et à mesure de nos expériences pour conserver ceux qui nous correspondent le mieux.  

 

L’approche Einstein

 

Cette approche consiste à avoir un travail à temps plein permettant de gagner suffisamment d’argent pour vivre tout en laissant suffisamment de temps et d’énergie pour poursuivre ses passions à côté. 

Contrairement aux slashers qui préfèrent la flexibilité et l’indépendance, les “einsteiners” préfèrent la stabilité. 

A première vue, les einsteiners, contrairement aux autres multipo, ont une vie professionnelle normale, un poste facile à décrire en société. Ce qui les différencie des non multipo ce n’est pas la façon dont ils paient leur factures mais la diversité de leurs hobbies et passions en dehors de leur travail. 

 

Les caractéristiques d’un job d’un einsteiner ?

 

Quelles sont donc les caractéristiques des jobs des multipo appartenant à l’approche Einstein : 

  • ce travail doit donner du plaisir et apporter un peu de challenge. Il n’est cependant pas obligatoire, dans cette approche, que ce travail soit multifacettes.
  • il doit permettre d’avoir un salaire suffisant pour atteindre son objectif financier. 
  • ce job doit aussi laisser suffisamment de temps libre et d’énergie pour poursuivre ses autres intérêts en dehors de son travail. 

 

Le modèle du Phénix

 

Le phénix, c’est ce sublime animal renaissant de ses cendres. L’approche du phénix consiste à travailler de nombreux mois voire années dans un seul et même domaine puis de changer et de commencer une nouvelle carrière dans un domaine complètement différent. 

Ce modèle fonctionne très bien pour les multipo qui aiment approfondir les sujets sur lesquels ils travaillent et qui n’ont pas besoin de beaucoup de variété dans leur vie professionnelle pour s’épanouir. Ce modèle varie d’ailleurs des 3 autres sur ce pilier qu’est la variété. Les multipo phénix n’ont pas besoin de variété au cours de leurs journées mais au cours de leur vie. 

 

Quand changer de carrière ?

 

Le plus dur pour les phénix est de trouver le bon moment pour changer de voie. Pamela Slim, auteur et coach en business, a créé une échelle en 10 points permettant de déterminer le bon moment pour changer de job. 

A 1, tout va bien et vous adorez votre travail. A 10, vous êtes malade rien que de penser à votre travail. Le meilleur moment pour changer de job se situerait entre 5 et 8. Avant, ce n’est pas utile, vous aimez encore votre travail. Après 8, cela commence à être un peu tard et vous risquez de quitter votre job sur un coup de tête sans préparer votre futur. 

Un autre indicateur pouvant vous dire qu’il est temps de changer de travail est l’ennui. Lorsque vous perdez facilement patience et que vous ne vous sentez plus excité ou challengé dans votre travail, c’est peut être le bon moment pour commencer à regarder ce qui se passe autour de vous. 

 

Quel multipo êtes-vous ?

 

J’espère que cet article vous aura un peu éclairé sur les différents jobs et surtout manière de travailler des multipo. Peut-être vous reconnaissez-vous dans certains de ces modèles. Ou encore reconnaissez-vous certains de vos amis ou membres de vos familles.

Sachez qu’on n’est pas forcément bloqué dans un seul de ces modèle toute sa vie. Ils peuvent évoluer au cours du temps et vous pouvez aussi en combiner certains. 

Pour ma part, par exemple, je me retrouve beaucoup dans les modèles “group hug” et “slash”. Tout d’abord “group hug” parce que mon travail à sodexo par exemple me permet de porter une dizaine de casquettes différentes en une seule et même journée. Mais aussi “slash” parce que j’aime gérer mon auto entreprise de création de sites internet en dehors de mon travail d’hôtesse polyvalente qui est complètement différent. 

 

Et vous ? Dans quel modèle vous reconnaissez-vous ? 

 

Sur ces quelques mots, je vous dis à très vite pour mes prochaines aventures, mes prochaines découvertes et pour le prochain sourire en ville !